Orateur(s)
Vincent Hanus (Henallux), Elisabeth Davin (ULg)

Cogénération et micro-cogénération. Vers une production d'énergie plus responsable.

Résumé

Comme l’a expliqué Vincent Hanus, maître-assistant à Henallux, la cogénération est la production simultanée d’électricité et de chaleur. La trigénération est quant à elle la production simulatanée d’électrité, de chaleur et de froid. On parle de micro-cogénération lorsqu’on a moins de 50 kWel (kilowatt électrique), de mini-cogénération entre 50 kWel et 1MWel et de cogénération avec plus d’1 MWel. Après avoir rappelé ces définitions, notre orateur a présenté les intérêts de la cogénération. Tout d’abord un intérêt énergétique puisque que la cogénération permet de diminuer les pertes, ensuite une diminution des émissions de CO2 - c'est ce qui va faire que la cogénération sera soutenue politiquement, une économie financière, une décentralisation (comme l’énergie est produite localement, il n’est plus nécessaire de la transporter), ainsi qu’une certaine autonomie énergétique. Les technologies disponibles sont les combustibles (gaz naturel, fioul, bois, biogaz, syngas, hydrogène), les cogénérateurs ainsi que les trigénérateurs. On utilisera le gaz pour le moteur thermique, la turbine à gaz, la vapeur, le moteur stirling, l’ORC et la pile à combustible, le fioul pour les mêmes éléments à part la pile, le bois pour la vapeur et l’ORC, le biogaz pour la pile à combustible, le syngas pour le moteur thermique et la pile à combustible et l’hydrogène pour la pile à combustible. Après avoir évoqué la thématique du dimensionnement des cogénérations, Vincent Hanus a donné plusieurs exemples de réalisations du Grand-Duché et de la province de Luxembourg impliquant des acteurs comme la Goodyear, Burgo, Ferrero, L’Oréal, ou encore Solarec. En conclusion, la cogénération a sa place dans l’industrie et les bâtiments. Elle est intéressante lorsque l’on a affaire à des besoins de chaleur constants. Le combustible à privilégier est le renouvelable, et il faudra veiller à assurer la conduite de l’installation.

 

Dans une deuxième partie, Elisabeth Davin, chercheuse au campus d’Arlon de l’ULg a présenté le projet « Smart Micro Cogen » financé par Electrabel sur lequel elle et son équipe travaillent actuellement. L'objectif de cette étude est d'identifier des solutions pour l'intégration des μCHP dans les smart grids. La première phase du projet comprend la définition des bâtiments cibles dans le résidentiel et le petit tertiaire. L'objectif final est de définir des lignes directrices permettant la gestion des systèmes de micro-cogénération intégrés aux smart grids, en s’appuyant sur des critères techniques, économiques et environnementaux. L’étude est partie d’une modélisation dynamique réalisée avec le logiciel TRNSYS, en partant de 4 bâtiments résidentiels représentatifs du parc de bâtiments existants. Les résultats de différents cas ont été présentés :

-Le pilotage « chaleur »

- Le pilotage « smart grid »

- Le pilotage « chaleur » et stockage batterie

La facturation actuelle de l'énergie correspond à une facture en fin d'année. Les chercheurs ont étudié la possibilité d'établir une facture "heure par heure", suivant le type de technologie. Il semble que cela soit intéressant pour le moteur à combustion interne et le système batterie, en revanche ce n'est pas le cas pour le moteur stirling (qui rejette peu au réseau) et les smart grid (cela augmenterait la facture).

 

 

Voici la présentation de Vincent Hanus :

 

LUXEMBOURG CREATIVE 2015 : Production d'énergie responsable from LUXEMBOURG CREATIVE Consultez également la présentation d'Elisabeth Davin : LUXEMBOURG CREATIVE 2015 2/2 : Production d'énergie responsable from LUXEMBOURG CREATIVE