Pour cette 6ème lettre thématique, Luxembourg Creative a décidé de s’associer aux Agences de développement local (ADL) de la Province. Six d’entre elles nous ont répondu favorablement et cette lettre du mois d’avril est le fruit de cette nouvelle collaboration.

Nous avons décidé de mettre à l’honneur douze entreprises provinciales proposant un modèle novateur et inspirant. Chaque ADL a choisi de présenter deux sociétés de son territoire. Cette première lettre vous en proposera une partie. Les six dernières feront l’objet de notre prochaine lettre thématique, qui sortira au mois de juin.

Être indépendant et lancer son business : beaucoup en rêvent mais peu sautent le pas. Pourtant, cette réalité est à la portée de chacun. C’est ce que ces six témoignages souhaitent prouver et démontrer à la communauté de Luxembourg Creative. Tout est possible à celui qui ose !

Les clés de succès communes à tous sont la créativité, l’originalité et l’innovation. Vouloir proposer un nouveau service, une nouvelle idée, une nouvelle manière de fonctionner est souvent gage de réussite. L’inspiration est partout, comme vous le montreront les six personnalités invitées ce mois-ci, en vous parlant de leur parcours d’entrepreneur et de leur entreprise.

Bonne lecture... inspirante !

Elise Henry

Elise Henry

Créatrice de « Natur’a Bulle »

Née à un jet de pierre de la frontière côté français, Elise Henry fonde une famille et s’installe à Sainte-Cécile sur la commune de Florenville. Avec une formation d’éducatrice, c’est dans ce domaine qu’elle débute sa carrière. À la maison, Elise cultive ses légumes, fabrique ses propres savons et produits ménagers.

Passionnée par la saponification à froid, elle expérimente de nombreuses recettes et l’idée d’en faire une activité professionnelle germe. Mue par la perspective d’un changement positif dans sa vie, elle réoriente sa jeune carrière et décide d’en faire son métier.

Le lait de bufflonne, une magnifique surprise pour un savon hors du commun…

Après différentes formations pour se professionnaliser et se lancer comme indépendante, une analyse des normes, de la législation, des risques et du bénéfice personnel, Natur’a Bulle voit le jour fin 2020… Lors du démarrage de son activité, le plan d’aide « tremplin » lui permet de sécuriser sa situation personnelle grâce à un apport du chômage à mi-temps pendant un an.

L’investissement est progressif et selon les besoins : dans un premier temps il a fallu mettre aux normes la pièce qui allait devenir son atelier au sein de son habitation. Le sourcing a ensuite fait l’objet d’un travail rigoureux. Elle porte une attention toute particulière à la sélection de ses matières premières et le choix des fournisseurs devient crucial. Le « naturel » est pour elle essentiel, que ce soit en alimentation ou en produits de beauté… Se fournir le plus possible de façon équitable, bio et locale aussi est très important à ses yeux.

Son inspiration est nourrie par sa curiosité et sa volonté de toujours améliorer ce qu’elle propose. Consciente que l’offre dans ce secteur est nombreuse et très diversifiée, elle sait la nécessité d’innover. Après un petit tour d’horizon des productions locales qu’elle pourrait utiliser comme ingrédients dans ses savons, elle part à la découverte de Buffl’Ardenne à Semel (Neufchâteau). L’entreprise n’a pas l’habitude de vendre son lait mais Elise prend l’initiative de leur demander quelques litres afin de tester une nouvelle recette. Après quelques essais, elle célèbre la naissance de son produit phare appelé « la Bufflonne » et met en place cette nouvelle collaboration avec un acteur local.

Elle est ainsi la première et la seule en Wallonie à proposer un savon au lait de bufflonne. Délicatement moussant, légèrement surgras, sans aucun additif chimique, colorant ou parfum, « le Bufflonne » offre un nettoyage en douceur qui respecte toutes les peaux, même les plus sensibles. Le lait de bufflonne, un des laits les plus naturellement riches en matières grasses, en oligo-éléments et en vitamines, confère à ce savon ses propriétés exceptionnelles, préservées par la méthode de la saponification à froid.

Enfin, ce qui représente le coût le plus important pour son activité, c’est l’homologation de ses recettes, une par une, qui offrira les garanties requises aux consommateurs. Ses savons sont homologués pour tous les types de peaux, même celle des bébés.

La priorité étant de limiter les frais lors du lancement, elle concentre sa promotion sur les réseaux sociaux, le bouche-à-oreille et utilise la promotion sur Facebook. Une présence sur les marchés ainsi que dans les commerces locaux lui donne accès à un public plus large tout en rentrant dans ses objectifs de distribution locale.

Les objectifs de Natur’a Bulle sont à présent de développer une gamme plus large de savons et de proposer d’autres cosmétiques naturels. Elise souhaite également créer des partenariats avec d’autres artisanats locaux (création d’un porte savon, un apport de matières premières, de quoi emballer les produits …) afin d’étoffer la gamme.
Elle rêve aujourd’hui d’avoir un espace avec pignon sur rue avec un atelier accessible au public et un espace de vente de produits uniquement locaux.

Interview de Caroline Maqua | ADL Florenville

Le conseil d’Elise aux futurs entrepreneurs hésitants

Renseignez-vous sur ce qui existe pour vous aider au niveau financier, pour la mise en route de votre projet, pour la commercialisation ; n’hésitez pas à pousser des portes pour vous faire accompagner… Le « bouche-à-oreille » lui a permis de découvrir l’Agence de Développement Local de Florenville, ce qui l’a aidée à remettre de l’ordre dans ses idées. « Quand on veut, on peut, il faut y croire et se lancer ! »

Edith Dislaire

Créatrice du « Gang des Petits Dej »

Titulaire d’un diplôme d’institutrice primaire, Edith a fait durant quelques années l’expérience du monde de l’enseignement. Lassée des remplacements à répétition, elle décide de changer d’orientation professionnelle pour se tourner vers le métier de banquière. Sur le côté, elle suit plusieurs formations afin de se familiariser avec la comptabilité, la gestion ou encore le marketing.

Cette expérience professionnelle fait germer en elle une idée de projet lui permettant d’exprimer sa créativité à travers un domaine original ; la création d’un service de petits déjeuners à base de produits locaux. Plus qu’un simple service de livraison, Edith a pour idée de développer un véritable concept destiné à faire du petit-déjeuner un moment unique que l’on peut offrir à ses proches (ou à soi-même !).

Edith Dislaire

 

Des petits déjeuners à base de produits locaux, à personnaliser en fonction des envies

À l’origine de cette idée, Edith s’est inspirée d’activités similaires développées en région liégeoise. Avant de mettre au point son business plan, celle-ci a pris le temps de rencontrer des indépendants déjà actifs dans le secteur afin d’identifier les éléments incontournables pour la réussite de son projet. Par ailleurs, une rapide analyse de la concurrence sur le territoire lui a suffi pour se rendre compte qu’il n’existait pas de service similaire. Elle décide donc de lancer son activité en novembre 2019.

Pour Edith, les débuts du Gang des Petits Dej sont synonymes de rencontres et d’échanges. En effet, pour se différencier, elle a souhaité mettre l’accent sur les produits locaux et faire la part belle aux artisans de la région. Commence alors un travail de recherche et de prise de contacts afin de présenter son concept et développer des partenariats. Ainsi, qu’il s’agisse des yaourts, des œufs, des fromages et charcuteries ou encore des viennoiseries, tous les produits proposés sont issus de producteurs et artisans locaux. Mieux encore, en vue de diversifier son offre de produits, Edith met en place des partenariats avec la brasserie Lupulus, Un peu'Beaucoup - Création florale ou encore le chocolatier Pierre Plas. Le but ? Donner la possibilité aux personnes qui souhaiteraient offrir un petit déjeuner à leur proche d’y adjoindre une attention personnalisée, que ce soit avec un bouquet de fleurs ou une bonne bouteille de bière.

Cette attention portée aux détails est sans aucun doute ce qui caractérise le mieux la démarche initiée par Edith. En effet, elle souhaite mettre l'accent sur la personnalisation du petit déjeuner. C’est pourquoi elle propose notamment des formules spécifiques en fonction d’occasions spéciales (fête des mères, Saint-Valentin …). Lors de ces évènements, la jeune entrepreneuse offre notamment la possibilité à ses clients de joindre un petit mot personnalisé au destinataire du petit déjeuner.

D’après Edith, « ce sont ces petites choses qui font la différence et qui donnent aux gens l'impression de vivre un moment unique ».

Quelques mois après le lancement de son activité, Edith éprouve le besoin de s’entourer de professionnels à même de lui prodiguer des conseils pour le développement de son entreprise. En effet, d’après elle ; « il est primordial, d’autant plus pour les entrepreneurs qui se lancent seuls, de pouvoir confronter leurs idées, échanger et disposer d’un regard extérieur sur leur activité ». C’est pourquoi elle décide de prendre contact avec une société de coaching en business, la société Coach2, basée à Malmedy. À travers leurs réunions mensuelles, Edith peut travailler sur des domaines liés à la fidélisation de la clientèle, la prospection de nouveaux clients, la communication sur les réseaux sociaux, et bien d’autres. La multidisciplinarité qu’exige son activité représente un challenge permanent et met en exergue l’importance d’être accompagnée et conseillée dans divers domaines (marketing, communication,...).

En effet, ce qui fait la particularité du business model du Gang des Petits Dej, c’est la digitalisation des services, ainsi qu’une présence accrue sur les réseaux sociaux. Ainsi, toute la gestion de l’entreprise, de l’élaboration des formules de petits déjeuners à la commande et la livraison, transite par le site web. Edith précise d’ailleurs que le site web et la création du webshop représentent l’investissement le plus important pour le lancement de son activité. À côté de cela, des achats moins conséquents ont été réalisés pour l’acquisition de matériel de cuisine et d’un packaging estampillés « Le Gang des Petits Dej ». Dernier investissement en date, depuis quelques mois maintenant, l’activité du Gang des Petits Dej a migré du domicile de sa créatrice vers un atelier en location, rue de La Roche à Houffalize. Les investissements de départ (relativement réduits) sont une des raisons qui ont poussé Edith à opter pour un mode de fonctionnement « online ».

Cependant, il ne faut pas s’y tromper. Bien que ce business model présente certains avantages, il nécessite également une veille continue en matière de prospection et de commercialisation. Ainsi, une présence régulière sur les réseaux sociaux tels que Facebook ou Instagram est primordiale pour faire des ventes. C’est pourquoi Edith veille à analyser régulièrement ses statistiques de vente pour identifier les zones et publications qui fonctionnent le mieux en termes d’achats, et ainsi construire une réelle stratégie marketing. Cette présence en ligne constante nécessite également de toujours disposer de contenu à publier, afin de donner envie aux consommateurs et les inciter à passer commande. Pour ce faire, Edith partage régulièrement des photos de son quotidien aux followers, de la préparation des petits déjeuners aux visites chez les producteurs. Cette communication permet de créer un véritable engouement autour du projet. En suggérant aux clients de partager des clichés de leur petit-déjeuner, l’idée est également de mettre en avant des moments d’authenticité et de partage.  

Si la pandémie a touché de plein fouet bon nombre de secteurs économiques, les livraisons à domicile ont connu un engouement sans précédent lors des confinements successifs. Ainsi, des circuits de livraison supplémentaires ont été mis en place, notamment dans les régions de Libramont, Vielsalm et Bastogne, où la demande ne cesse de croître.

Bien que le développement du Gang des Petits Dej à destination des particuliers reste son « core business », Edith a des idées plein la tête pour développer et diversifier son activité. Ainsi, elle souhaite notamment mettre en place des collaborations avec des gîtes et hébergements insolites, afin d’intégrer la livraison du petit-déjeuner dans les prestations que réserveraient les touristes. Outre le secteur touristique, Edith souhaite également développer un volet à destination des entreprises et professionnels. Ainsi, elle propose une offre de services pour l’organisation de buffets petit-déjeuner sur mesure, locaux et zéro déchet (dans la mesure du possible). Toutefois, étant donné les règles sanitaires actuelles, Edith n’a pas encore pu développer cette activité comme elle le souhaiterait, mais le rendez-vous est pris pour la reprise !

Interview de Noémie Vanbelinghen | ADL Houffalize – La Roche-en-Ardenne

Le conseil d’Edith aux futurs entrepreneurs hésitants

Lorsqu’elle jette un regard sur le chemin parcouru depuis le lancement de son activité, la jeune entrepreneuse mesure le travail accompli. Si son optimisme et sa motivation ne sont pas étrangers au succès du « Gang des Petits Dej », elle pointe également l’importance de bien s’entourer au niveau professionnel. Une manière d’éprouver ses idées et surtout, de bénéficier d’une expertise « à la carte » en fonction des spécificités de son activité. De son point de vue, cet accompagnement a été essentiel pour mener à bien son projet et l’est toujours, dans une perspective continue d’innovation et d’amélioration des services.

Virginie & Sophie Dacos

Virginie & Sophie Dacos

Fondatrices de « Have A Nice Day »

Sophie et Virginie, ce sont deux sœurs - 10 ans et 10 jours d'écart pour être super précis - mais aussi deux mamans.

Sophie est la reine de la pâtisserie et la force tranquille. Passionnée de Cake Design, cette graine de patience peut passer des heures entières à réaliser le personnage préféré de ton bambin et se donne à 200% pour mettre des étoiles dans les yeux des enfants !

Virginie, c'est la commerciale et l'électron fou de ce binôme de choc. Elle gère en partie le marketing et la communication de cette micro entreprise. Toujours à l'affût des dernières tendances Food ou des tendances tout court, son truc à elle c'est de dénicher des trouvailles et de nouvelles idées.

L’idée était de mettre en place un concept store basé sur la femme/maman. Une sorte de « poussette café », ouvert à tout le monde, où il était possible de venir boire un verre, manger un petit bout et, en même temps, dénicher des petites pépites comme LA gourde qui ne coule pas !

Création d’un concept store femme/maman branché et innovant

  • D’où vous est venue l’idée ?

Après de longues années dans la vente, j’ai commencé a organisé des évènements pour des amis. Je voulais proposer une prestation gustative différente et procurer un « WOUAW c’est beau ET bon ! ». Sophie a alors proposé de m’aider et quelques mois plus tard, notre activité était lancée et Have A Nice Day voyait le jour. Nous avons travaillé en activité complémentaire dans un premier temps. On voulait trouver un endroit qui nous ressemble pour déposer nos valises et vivre de nos passions respectives. On a déniché une adorable maison de maitre au centre de la ville de Marche qui nous a vues grandir et nous sommes complètement tombées sous le charme. Nous avons donc abandonné nos emplois respectifs pour s’investir complètement dans notre projet. Il y avait à la fois cette volonté d’être autonome mais également l’envie d’aller à l’encontre des clichés car oui, tu peux être maman – nous le sommes toutes les deux – ET entrepreneuse, sans pour autant négliger ta vie de famille ou ta vie privée.

  • Quelle est votre source d’inspiration ?

La vie de tous les jours - car chaque jour ne se ressemble pas - et tout ce qui nous entoure en général. C’est un véritable laboratoire d’idées. D’ailleurs, on ne se balade jamais sans un carnet de notes ! Cela nous permet de parfois canaliser nos nombreuses idées, d’y revenir au moment opportun ou de ne jamais les réaliser pour des raisons diverses et variées. Mais aussi les tendances actuelles qui répondent à nos valeurs.

  • Quelles différences voulez-vous apporter par rapport à ce qui existe déjà sur le marché et pourquoi ?

En créant ce projet, on savait déjà ce que l’on voulait et ce que l’on ne voulait pas. Un lieu qui nous ressemble simplement. Lors de nos escapades en Belgique ou à l’étranger, nous aimons découvrir de nouveaux lieux. Nous avons décidé d’ajuster ce qui nous avait le moins plu et d’adapter à notre façon les points positifs rencontrés.

Suite à la crise sanitaire actuelle, nous avons lancé, lors du premier confinement, la livraison de petits déjeuners pour les gîtes ou particuliers. À la base, ce service a commencé à prendre de l’ampleur à la suite de la demande d’un gîte/chambre d’hôtes de la région, la Villa Georges, qui voulait proposer nos petits déjeuners à ses clients. Le bouche-à-oreille ayant fait le reste, nous avons commencé à recevoir plusieurs demandes, de gîtes, mais aussi de particuliers, et même d’entreprises.

  • À quelle valeur d’être correspond ce business ?

Outre l’impact sur sa manière de consommer et privilégiant le local tant que possible, nous voulions un lieu ouvert et accessible à tous. D’ailleurs tous nos clients ne se ressemblent pas. Ils viennent d’horizons et de domaines d’activités différents. Il y a ceux qui aiment prendre leur temps, les pressés ou encore ceux qui emportent. Nous mettons tout en œuvre pour trouver une place à chacun en s’adaptant à ses besoins et en diversifiant notre offre. Nous laverons par exemple 3 fois la salade d’une femme enceinte. Le côté humain est primordial pour nous !

Nous proposerons d’ailleurs dès la réouverture une salle de réunion pouvant accueillir jusque 6 personnes. Équipée d’un projecteur, d’un paper-board et de Wifi haut débit, soit un lieu idéal avec en prime une vue sur les toits de la ville. Un cadre original et une thématique singulière. Cette demande a été émise plusieurs fois par des petits groupes de collègues qui ne se voyaient pas louer une salle de 50 personnes pour un meeting ou qui ne trouvaient simplement pas une offre qui leur correspondait dans la région. Think outside the box est notre philosophie.

  • Quel est votre axe de communication ?

On définit notre stratégie par rapport aux retours. On se concerte toujours pour savoir ce qu’on projette pour les jours ou mois à venir afin de définir nos priorités. Nous travaillons beaucoup avec les réseaux sociaux qui ont un impact considérable. Le flocage publicitaire de nos deux véhicules serait un plus (on se sait jamais, si un généreux donateur veut se faire connaître *rires*).

  • Quelles aides avez-vous reçues pour lancer le concept ?

Nous avons reçu une prime de la ville de Marche pour la modernisation d’un commerce. Nous sommes aussi énormément soutenues par nos proches (conjoints, enfants …) qui nous aident dès que nécessaire, comme pour les livraisons par exemple. Et nos enfants sont nos premiers fans !

  • Comment avez-vous travaillé votre business plan ? Le montage du projet ?

Nous avons dans un premier temps réalisé une étude de faisabilité. Notre expert-comptable nous a ensuite conseillées et accompagnées pour le business plan.

  • Quels investissements avez-vous choisi de faire? Comment avez-vous cerné vos priorités ?

Après l’étude de faisabilité, nous avons limité certains frais et donc ciblé nos priorités. Nous louons notre surface commerciale qui était déjà un établissement HoReCa, ce qui nous a permis d’avoir une base quant à l’agencement futur du lieu. Toutefois, un établissement de ce type représente un investissement central autour de la cuisine. Une partie du budget initial a donc été investi dans ce matériel. Une de nos priorité était également d’aménager les espaces tout en gardant le charme de cette maison datant de la première partie du 19ème siècle, mais avec notre touche personnelle. Nous avions en partie un apport de fonds propres investis dans les différents outils informatiques tels que le système de caisse. Nous envisageons actuellement l’élaboration d’un site internet qui, financièrement, n’était pas réalisable lors de l’ouverture.

  • Comment voyez-vous le futur de votre entreprise à 5 ans ? Et plus tard ?

Ensemble ! Être à 2 est un énorme atout. Nous avons chacune nos branches, nos points forts et nos préférences. Mais nous nous complétons parfaitement pour ce projet commun.
Nous avons encore 1001 idées pour le futur : développer encore plus les petits déjeuners, des boxes, des ateliers pâtisserie, lancer une marque de granola … Et pourquoi pas, lancer un 2ème H.A.N.D. Mais nous ne voulons pas non plus en faire une grande chaîne. Nous voulons absolument garder le côté humain de notre endroit !

Interview de Sandrine Vanden Eynden | ADL Marche-en-Famenne

Le conseil de Virginie et Sophie aux futurs entrepreneurs hésitants

Avoir confiance et croire en son projet. Il ne sera pas parfait dès le début mais rien ne l’est !
Se lancer et se perfectionner, c’est déjà évoluer !
Toujours penser plus loin. Et surtout : aimer ce qu’on fait !

Laurence Louppe

Gérante de « La boutique éphémère »

Laurence Louppe a démarré sa carrière en prenant différents emplois dans la vente au détail. Ensuite, grâce à une formation ONEM, elle a eu la possibilité de travailler dans une société spécialisée en publicité « print » au Luxembourg. Là-bas, elle a gravi les échelons. En effet, elle y est entrée comme stagiaire et a évolué pour finir par diriger l’équipe graphique. Avant de se lancer comme indépendante, elle a encore exercé dans une société de communication axée web. Cela fait maintenant 11 ans qu’elle travaille comme infographiste à son compte.

Étant installée à son domicile, l’envie de changer d’air s’est faite sentir. Elle voulait sortir de ses quatre murs. Comme elle est maman de trois enfants, il lui fallait un espace de travail propre à son activité. Elle le voulait en dehors du domicile pour pouvoir marquer une séparation entre vie privée et vie professionnelle. Dès lors, Laurence et son mari ont fait l’acquisition d’un immeuble dans le centre-ville de Neufchâteau.

Laurence Louppe

 

Ouvrir son espace de travail aux autres, une idée qui plaît

Après transformations dudit bâtiment, ils ont gardé le caractère commercial du rez-de-chaussée afin d’y installer son bureau de graphiste. En effet, elle voulait avoir pignon sur rue, en ville pour être visible et remarquée. Cependant, l’espace était vaste pour elle seule. C’est ainsi que l’idée de La boutique éphémère lui est venue.

Pourquoi ne pas utiliser cette surface disponible pour mettre des artistes ou des artisans en valeur ? Laurence étant, de toute manière, sur place pour réaliser son travail de graphiste, elle peut dès lors allouer une partie de son temps à la mise à l'honneur et à la vente des produits de ses « locataires ». Rodée à la communication, elle peut également proposer ses compétences pour valoriser leurs créations par le biais des réseaux sociaux. « Je possédais toutes les cordes à mon arc pour gérer les différents axes, c’est-à-dire la vente, la communication, la mise à disposition des lieux », dit-elle. De formation artistique, aimant la communication, cette idée était pour Laurence un prolongement de son travail et de ses passions ainsi qu’une valorisation de l’espace disponible.

Les artistes et les artisans locaux ont, en général, un emploi "principal" et réalisent leurs créations lorsqu’ils en ont le temps. Dès lors, ils n’ont pas toujours l’occasion de se consacrer à l’exposition et à la vente. Grâce à ce système, ils ont maintenant une solution financièrement abordable qui leur permet de se concentrer uniquement sur la création. Cependant, certains artistes souhaitent quand même être sur place pour pouvoir présenter leurs œuvres : plusieurs samedis par mois, une permanence est ainsi organisée à tour de rôle pour laisser la possibilité aux artisans de rencontrer les clients de la boutique. Ces derniers adorent discuter avec les artistes ! En effet, même si Laurence maîtrise certaines connaissances sur les techniques ou les matériaux, il n'y a rien de mieux que de pouvoir traiter du sujet directement avec le créateur. À noter qu’avec la situation économique actuelle, quelques commerçants de la région ont également loué l’espace et des mois à thèmes ont été organisés.

Ce dispositif est un "win-win". En effet, les artistes et les artisans ont l’opportunité d’avoir un point de vente "concret". Tout d’abord, une vitrine physique avec La boutique éphémère. Mais aussi, une vitrine virtuelle par l’intermédiaire de la page Facebook « La boutique éphémère ». Pour Laurence, outre la possibilité d’assouvir son intérêt pour le domaine de l’art, elle obtient un loyer complet via le partage de la location entre 4 à 5 artistes. Cette location a le double avantage d’être divisée entre les exposants et d'être mensuelle. Les locataires, s’ils le veulent, peuvent ne rester qu’un seul mois. Il n’y a donc pas la pression d’un long bail contraignant.

Pour pouvoir mettre en place son projet, Laurence a dû faire quelques investissements. Le premier et le plus important a été l’achat du bâtiment pour accueillir ses activités de graphiste et La boutique éphémère. Pour pouvoir l'acquérir, le couple a choisi de contracter un l’emprunt. Après les rénovations, Laurence et son mari sont devenus propriétaires de deux appartements ainsi que d’un rez-de-chaussée à vocation commercial. Le projet n’a pas nécessité davantage de planification. En effet, le calcul était vite fait : Laurence avait son emploi de graphiste et le bâtiment lui appartenait. Dès lors, elle ne risquait pas grand-chose...

Comme tous les commerces ancrés dans leur époque, le moyen de communication privilégié de La boutique éphémère est les réseaux sociaux. Avec plus de 2500 abonnées sur sa page Facebook, Laurence peut se targuer d’avoir une belle communauté. Elle est également en train de développer son Instagram.

Grâce à ses arguments, le concept de Laurence a convaincu de nombreuses personnes. Elle est obligée de fonctionner via une liste d’attente. En misant sur l’originalité, puisque ce type de magasin n’existait pas à l’époque (ou du moins, pas sous cette forme), elle a "créé sa propre niche" et a su en tirer profit. Beaucoup se sont interrogés sur la viabilité de son projet. Cependant, l'expérience prouve que cela fonctionne. Sa petite boutique a des adeptes et rencontre un certain succès aussi bien auprès des chestrolais qu’auprès des artistes et artisans de la région. Elle a d’ailleurs gagné le prix du mérite économique de la ville de Neufchâteau : une belle reconnaissance de son travail.

Laurence a toujours travaillé au coup de cœur. Passionnée d’art et maitrisant les ficelles de la vente, elle savait que certains artistes et artisans manquaient de visibilité. Elle a donc mis en place cette offre qui est une réussite. Au point, où elle doit déjà s’interroger pour le futur : « pourquoi ne pas reproduire le projet à d’autres endroits ou bien l’agrandir, créer une boutique éphémère en ligne ? » Bref, elle et son mari sont toujours en pleine effervescence et ne manquent pas d’idées.

Interview de Gilles Defoy | ADL Neufchâteau

Le conseil de Laurence AUX futurs entrepreneurs hésitants

Toujours croire que c’est possible et ne pas baisser les bras. Il faut trouver une niche qui est peu ou pas encore développée et l’exploiter au mieux. Pour y arriver, n’hésitez pas à être créatif !

Aurore Servais

Aurore Servais

Gérante de l’As de Fleur

Après des études d’horticulture à Gembloux, Aurore a travaillé comme stagiaire IFAPME puis comme salariée chez des fleuristes d’Arlon et de Neufchâteau.

En 2004, elle ouvre sa propre boutique de fleurs, l’As de Fleur, dans le centre de Habay-la-Neuve en louant une surface commerciale. Plus tard, en 2009, elle a l’occasion d’acquérir une maison à laquelle elle a pu greffer son magasin. Mais la vie change et les envies d’Aurore aussi.

L’As de Fleur 2.0, une boutique virtuelle de fleurs qui a surfé sur la crise sanitaire

  • D’où vous est venu l’idée ? Quel a été le déclic ?

Je suis quelqu’un qui s’est donnée à 150% pendant plus de 15 ans dans sa boutique. Il fallait que je fasse quelque chose pour retrouver un équilibre entre ma vie privée et ma vie professionnelle. Je travaillais plus de 12 heures par jour et ce n’était plus tenable sur le long terme. Je pensais de plus en plus à stopper mon activité. Il était nécessaire de changer quelque chose dans ma vie professionnelle pour atteindre cet équilibre mais j’étais tenue par les investissements dans mon bâtiment. Il fallait donc que je trouve une solution pour celui-ci. En discutant de ma situation avec une autre commerçante, celle-ci m’a dit qu’elle serait intéressée de louer ma surface commerciale. J’y ai vu une opportunité pour réaliser ce changement tant attendu.

Une fois l’arrêt du magasin physique programmé pour début 2021, je pensais me lancer en tant que « freelance » dans la décoration florale d’événements ou bien proposer ma main d’œuvre à d’autres fleuristes pendant les périodes de rush… Mais finalement, la réorientation de mon activité fut tout autre et son point de départ vient de la crise sanitaire qui nous a touché début 2020.

Après 15 jours de fermeture forcée par le premier confinement, l’Union Royale des Fleuristes de Belgique m’a donné l’accord pour relancer mon activité via la livraison de fleurs. Au début, mes clients passaient commande par mail et je les livrais dans la foulée… Le service a rapidement décollé, ce qui m’a laissé penser qu’il ne fallait pas forcement que j’enterre mon projet de boutique mais bien que je le transforme en boutique virtuelle. Ainsi, en diminuant mes charges (en personnel et en infrastructure), je pourrais me permettre de travailler à un rythme différent, plus respectueux de ma vie privée, tout en conservant mon revenu. Je dois être l'une des seules à pouvoir dire cela, mais la crise sanitaire de la Covid-19 a facilité la transition de mon activité et je dirais même plus, l’a clairement boostée. Les mesures prises dans le cadre de cette crise ont bouleversé les habitudes des clients en accélérant leur passage vers une économie plus digitale. Ensuite, j'ai décidé d’investir dans un webshop afin de professionnaliser le processus de vente pour mes clients. J’ai également conservé un point de dépôt de bouquets dans mon ancien commerce : c’est un bon partenariat "win-win" avec le nouveau commerce qui occupe le bâtiment actuellement. Voilà comment est né l’As de Fleur 2.0 !

  • Quelles différences vouliez-vous apporter par rapport à ce qui existe déjà sur le marché et pourquoi ?

J’offre un service complet de la réalisation du bouquet à sa livraison. Les clients peuvent choisir le bouquet qu’ils recevront chez eux. Avoir une vue directe sur le produit fini est plutôt rare chez les fleuristes. De plus, via le webshop, mes clients peuvent effectuer leurs achats 24/24h et j’ai remarqué que la plupart de mes commandes ont lieu en dehors des heures habituelles d’ouverture (en soirée ou les temps de midi). Cela me conforte dans mon choix de différenciation. Je propose également un service d’abonnement, ce qui me permet de fidéliser mes meilleurs clients.

  • Voyez-vous un changement de votre clientèle ?

Ma clientèle a un peu évolué à la suite de mon passage à une boutique virtuelle. J’ai bénéficié de beaucoup de nouveaux clients mais j’en ai perdu également, c’est normal. Ma cible est très large, je peux vendre des fleurs à tout le monde ! J’ai également pu tabler sur la clientèle existante du magasin qui m’a suivie dans mon projet, tout en développant une nouvelle clientèle à proximité de mon domicile (Signeulx), où sont désormais localisées mes activités (à 25 minutes de Habay). Je suis également satisfaite du rendement de mon dépôt de bouquets dans mon ancienne boutique.

  • Quel est votre axe de promotion et de communication ?

Parallèlement à mon questionnement sur l’évolution que devait connaitre mon activité, j’ai rapidement pris conscience de l’importance grandissante du commerce digital et de la nécessité d’être présente sur les réseaux sociaux. Dès 2019, j’ai suivi plusieurs formations afin de pouvoir développer cette visibilité "online", qui représente un nouveau facteur important pour influer sur les comportements d’achats de mes clients. De plus, j’ai fait floquer ma camionnette d’un habillage de fleurs : quand on me croise sur la route, on ne peut pas me louper ! Malgré l’arrêt de la boutique physique, mon point de dépôt me permet malgré tout de garder un ancrage sur Habay.

  • Comment avez-vous travaillé votre business plan ? Le montage du projet ?

Avec mon comptable, on a pu utiliser la première période de confinement comme test des hypothèses de mon nouveau business plan. Le moins que l'on puisse dire, c’est que mes chiffres tiennent la route. On verra à la sortie de la crise mais au pire, je pourrai relancer mon offre de service concernant la décoration d’événements.

  • Quels investissements avez-vous choisi de faire ? Comment avez-vous cerné vos priorités ?

J’ai dû investir dans un webshop : c’est nécessaire d’avoir une plateforme professionnelle pour améliorer l’expérience des clients. J’ai également dû aménager les caves de mon domicile pour y faire mon atelier.

Interview de Maxime Malotaux | ADL Tintigny – Habay

Le conseil d'Aurore aux futurs entrepreneurs hésitants

Une bonne idée ne suffit pas, il faut être visible et se mettre à la place des clients pour satisfaire leurs envies. Il est nécessaire d’observer l’environnement dans lequel son entreprise évolue pour trouver « le truc en plus » qui va vous permettre de vous démarquer de la concurrence.

Hans Swaan

D’un hôtel restaurant à l’aventure

Depuis presque 20 ans, Hans est restaurateur. D’origine néerlandophone, formé en hôtellerie et amateur de belles et bonnes choses, il a créé un univers élégant dans l’un des plus vieux bâtiments de Saint-Hubert. Avec son épouse Ann, il a fait de l’Ancien Hôpital un restaurant et un hôtel de renom mentionné dans le Gault et Millau et le Guide Michelin. Leur établissement est apprécié par les locaux amateurs de gastronomie et surtout par les visiteurs d’un jour ou plus. L’accueil : il adore ça et il le maitrise bien.

En 2019, son établissement ne le fait plus rêver. Après toutes ces années dans l’hôtellerie, il a fait le tour. De plus, il est confronté à la difficulté de trouver du personnel. Faire tourner l’Ancien Hôpital sans aide devient compliqué et moins amusant. Hans transforme alors son bâtiment en maison de vacances de qualité avec un service clé sur porte, adapté à la demande des visiteurs : activités sportives et culturelles, chef à disposition, panier pique-nique …

Cette activité l’occupe différemment et lui laisse le temps de mettre sur pied deux nouveaux projets : de l’accompagnement/consultance pour l’ouverture d’établissements HoReCa de qualité entendu au sens large (gîtes, hôtels ou artisans travaillant des produits touristiques comme le fromage, par exemple) et surtout un commerce de location de vélos électriques automatique. E-scape Bike est né. C’est ici que l’aventure commence !

Hans Swaan

 

Un projet pensé comme une journée de ski : point de départ d’une vision

Grand amateur de Nature et d’extérieur, Hans a débuté sa carrière dans une station de ski autrichienne. Il a vécu deux belles années dans cette destination touristique. Là-bas, les visiteurs viennent pour profiter de l’extérieur, du grand air et de la nature. Ils sont là pour se dépenser, s’essayer à de nouveaux sports et profiter des installations spécifiques à la montagne. Fort de cette expérience autrichienne et de cette imprégnation dynamique, il est venu s’installer à Saint-Hubert, y a ouvert son établissement HoReCa et aujourd’hui y développe une activité touristique.

« Faire du vélo en Ardenne, c’est comme faire du ski dans les Alpes », nous explique-t-il.  C’est d’ailleurs comme ça qu’il a pensé son projet, E-scape Bike. Il est parti du constat que ses clients viennent en Ardenne pour se ressourcer, profiter de la forêt et de la Nature, comme on le ferait lors d’un séjour à la montagne. Cependant, cette ressource incroyable pour la région est très peu exploitée. Il n’avait que peu de solutions à proposer à ses clients pour qu’ils puissent vivre des journées complètes, où ils pourraient revenir à l’endroit où ils logent saouls d’extérieur, sainement fatigués d’avoir parcouru des kilomètres dans la Nature. Or, le vélo électrique permet d’avoir cette sensation. Il permet à tous de participer à une journée au grand air et d’avaler les kilomètres. Selon l’envie des visiteurs de se promener ou bien de faire du sport, de profiter des paysages ou bien de sentir leurs muscles travailler dans de fameux dénivelés, tout comme les skieurs pourraient décider d’aller tout en haut de la station pour profiter de la vue ou bien préférer enchainer les champs de bosses, le vélo permet tout. L’expérience des visiteurs sera donc plus adaptée et ne pourra que les combler. L’adaptation du principe des stations de ski a été poussée jusqu’aux codes « couleur » des randonnées balisées : vert, bleu, rouge, noir.

Automatisation : une ambition oui, mais pas envers et contre tout

À l’origine, le commerce de location se voulait 100% automatisé : les réservations et les paiements se faisaient en ligne, les vélos étaient mis à disposition à certains endroit et empruntables via des cadenas à codes ou des systèmes de blocage. Toute la partie « service client » se faisait donc de manière automatisée, sans intervention humaine, gardant le contact humain uniquement pour l’assistance et la maintenance. Confronté à la réalité, le système a dû être revu. Le contact humain reste indispensable pour une question de respect du matériel avant tout. Avec une personne derrière les vélos, les clients empruntant le matériel se montrent bien plus respectueux. De plus, Hans nous dit que « le marché n’est pas prêt ». Les clients ont encore besoin d’un contact humain pour s’essayer à ce nouveau mode de location. L’automatisation reste néanmoins un objectif. Elle n’est mise en place qu’avec les personnes ayant déjà un compte client et ayant déjà essayé les vélos.

Communication par "ambassadeurs"

Déjà actif dans l’HoReCa, Hans connait bien les acteurs touristiques. Avec une activité telle que la sienne, innovante et offrant un service complémentaire, il a facilement pu trouver des partenaires dans le secteur privé touristique : gîtes, hôtels, activités culturelles,… La complémentarité des offres de chacun permet de renforcer le maillage touristique de l’entité et de faire des uns et des autres de véritables ambassadeurs.

Un trio gagnant

Hans ne s’est pas lancé dans l’aventure seul. Il s’est entouré de deux autres acteurs et ils ont ensemble construit ce projet de manière équitable, investissant chacun 1/3 dans ESCAPE BIKE. Hans est actif pour l’opérationnel, Hard’n Cycles vélociste à Libramont pour la mécanique et un groupe d’investisseurs immobiliers pour la gestion de l’administratif, l’aménagement et l’entretien du bâtiment. Chaque expert dans son domaine apporte ses compétences professionnelles au projet. Cela minimise les risques et augmente les chances de réussite du projet ainsi que la confiance des investisseurs financiers, qu’ils soient bancaires ou privés.

Interview de Caroline Swennen | ADL de Saint-Hubert

Les conseils d'hans aux futurs entrepreneurs hésitants

« Quand vous êtes sur le bord du plongeoir, prêts à vous lancer, allez-y, osez sauter ! Vous allez arriver dans l’eau, dans votre domaine. C’est excitant ! Au début, c’est normal, vous aurez la tête sous l’eau. Continuez à nager. Vous allez sortir la tête de l’eau et vous serez comme un poisson dans l’eau.

Ayez un objectif long terme. Ne le perdez pas de vue. Si demain est mauvais, l’avenir s’annoncera meilleur. Faites des petits pas vers cet objectif. Même à petits pas, avancez. Agissez en vue de cet objectif qui semblera parfois lointain mais il vous fera toujours aller dans la bonne direction.

Vous avez droit à l’erreur. Pas de manière indéfinie mais vous avez droit à l’erreur. Si vous vous êtes trompé, soyez honnête avec vous-même, admettez-le ; analysez-le ; apprenez de vos erreurs et surtout continuez à avancer.

Soignez vos clients. Ils sont le 1er besoin de votre business. Sans eux, pas de business. Ils sont en contact avec d’autres potentiels clients. S’ils sont heureux, ils le transmettront. Si vous avez un staff, une équipe, des employés, soignez-les. Ils sont votre 2ème besoin. Ils sont en contact avec la clientèle ; s’ils sont heureux, ils le transmettront. Si vous avez des actionnaires, que les 2 premiers niveaux sont heureux, alors soignez-les aussi. Ils sont le 3ème besoin de votre business. Ils continueront à croire en vous. Ils sont à choyer dans cet ordre pour permettre à votre business une belle longévité.

Hans n’est pas avare de partages et se réjouit de la réussite des autres mais il met en garde : « Les meilleurs capitaines sont à quai ». Vous allez recevoir un paquet de conseils de gens qui ne sont pas à votre place. « Écoutez. Écoutez pour apprendre. Mais faites la part des choses, c’est vous qui pilotez votre navire, pas eux ».